Revue ADEN - n°15
ADEN 15 : Février 1934 et les écrivains français
Les 6, 9 et 12 février 1934 s’inscrivent en lettres de feu dans l’histoire de la France d‘entre-deux-guerres. Elles propulsent le pays dans une tumultueuse séquence longue d’une décennie, qui ne s’achève finalement qu’en 1944-1945 avec la Libération, l’épuration et l’invention d’un « New Deal français ».
Surtout, les journées de février sont un puissant appel à l’engagement, sous les bannières antagoniques de l’antifascisme et de l’anticommunisme. Même si pour certains écrivains, à droite, manifestants du 6 et du 9 sont miscibles sous le drapeau du « peuple contre les élites », c’est cet antagonisme qui impose sa marque au paysage politique et social de la France jusqu’à la guerre, et, après 1945 encore, dans les mémoires. Enfin pour nombre d’écrivains, les journées de février furent un point de bascule dans leur propre vie, voire le moment de leur entrée en politique ou de la radicalisation de leurs engagements, que ce soit dans des formations partisanes, des comités ou des salles de rédaction, et parfois pour longtemps. Les roulements de tambour du 6 février furent pour eux l’équivalent de l’affaire Dreyfus pour la génération précédente.
[Extrait de l’avant-propos de Gilles Vergnon]
Les 6, 9 et 12 février 1934 s’inscrivent en lettres de feu dans l’histoire de la France d‘entre-deux-guerres. Elles propulsent le pays dans une tumultueuse séquence longue d’une décennie, qui ne s’achève finalement qu’en 1944-1945 avec la Libération, l’épuration et l’invention d’un « New Deal français ».
Surtout, les journées de février sont un puissant appel à l’engagement, sous les bannières antagoniques de l’antifascisme et de l’anticommunisme. Même si pour certains écrivains, à droite, manifestants du 6 et du 9 sont miscibles sous le drapeau du « peuple contre les élites », c’est cet antagonisme qui impose sa marque au paysage politique et social de la France jusqu’à la guerre, et, après 1945 encore, dans les mémoires. Enfin pour nombre d’écrivains, les journées de février furent un point de bascule dans leur propre vie, voire le moment de leur entrée en politique ou de la radicalisation de leurs engagements, que ce soit dans des formations partisanes, des comités ou des salles de rédaction, et parfois pour longtemps. Les roulements de tambour du 6 février furent pour eux l’équivalent de l’affaire Dreyfus pour la génération précédente.
[Extrait de l’avant-propos de Gilles Vergnon]
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